Vendredi 20 Janvier.
Ma non-vie de Miss Météo.
Ce soir, radieuse muse, tu es apparue toute estivale. Une tenue au couleur du soleil, qui indubitablement irradia la pièce de ton aura. Ta longue chevelure virevoltant, ton bio rayonnant.
Hé bonjour Madame du Beau Temps, que tu es jolie, que tu me sembles belles. Sans mentir, si le vide sidéral de ton être se rapporte à ta carrure non astrale, tu la Perséphone des hôtes de ce plateau. Dégageant autant de charisme qu'un centrale nucléaire. A la différence que toi, tu n'es pas responsable de funestes catastrophes, mais tu continues à mettre du baume au coeur des chroniqueurs. Ainsi qu'aux falzars des téléspectateurs.
C'est donc toute estivale vêtue, que tu es venue nous annoncer qu'il fallait se réjouir, que demain, c'était l'été. Ton émail en attestant. Que de bonheur pour la ménagère, liesse dans les chaumières. Il n'y a qu'une explication: les températures quasi glaciales mais tout autant réchauffement-climaticales - nos rues n'ayant toujours pas vu la neige en ce mois de janvier avancé- de ces derniers jours capitulèrent devant ta superbe. Chevalière de l'ère digitale, tu as décimé la froideur de notre pays. Las, ce n'était qu'une farce...
Pauvres naïfs que nous sommes, pensant innocemment que tu allais déglacer notre mauvaise humeur. Ce n'était qu'une farce. Et ce n'est non sans un sourire que tu t'es empressée d'annoncer les températures hivernales qui se hâteront à envahir notre pays, mettant à sac les fausses joies que tu avais engendrées. Au rapport, nuages et brouillard. Conquérez ce pays qui ne mérite pas de s'épanouir librement sous les assauts des rayons du Général Soleil.
Quant à nous, victimes du terrorisme hiémal, nous ne pouvons que rompre et capituler face à cette annexion météorologique.